uatrième temps – entre rythme et cultures sociales
Du métronome industriel aux boucles somatiques, comment retrouver le battement intérieur qui complète Chronos, Kairos et Aion
Pourquoi un quatrième temps ?
On peut compter trente respirations dans une posture immobile et avoir l’impression qu’une heure a passé. On peut courir en callant son souffle sur sa foulée et sentir que c’est le corps qui mène la route, pas le cadran. Ces expériences minuscules, répétées dans une chambre silencieuse ou sur un trottoir froissé de feuilles, disent la même chose avec des mots très pauvres : il existe un tempo qui ne se lit pas, qui se sent. C’est ce tempo-là que j’appelle le quatrième temps.
Nous avons appris à vivre dans l’ombre d’une grande horloge. Les villes clignotent au rythme de la diode, les projets se serrent dans des cases hebdomadaires, les corps se tiennent éveillés quand la nuit demanderait qu’on ferme doucement les battants.
« Si personne ne me demande ce qu’est le temps, je le sais ; si on me le demande, je ne le sais plus », écrivait Augustin. Cette perplexité nous rend justice.
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